L’humiliation, nous l’avons tous vécue à un moment ou un autre. Une remarque acerbe en public, une moquerie, une critique injustifiée… vous voyez de quoi je parle ?
De quoi s’agit-il ?
L’humiliation consiste à dégrader l’identité et la dignité d’une personne, le réduisant à une condition inférieure. C’est profondément douloureux.
L’humiliation a de nombreuses conséquences, comme :
➡ Une baisse de l’estime de soi et de la confiance en soi,
➡ Des troubles anxieux et possiblement dépressifs, un impact sur le sommeil,
➡ Un isolement social par peur d’autres humiliations,
➡ Une méfiance accrue envers les autres,
➡ Et une agressivité disproportionnée et/ou une colère refoulée, faisant payer le prix bien plus tard à l’humiliateur.
Comment sortir d’une situation d’humiliation ?
Il existe plusieurs possibilités au moment où ça se produit :
– Même si c’est très difficile, rester calme et éviter de répondre sous le coup de l’émotion,
– Eviter d’humilier à son tour pour éviter l’escalade,
– Proposer de se parler en privé afin de poser calmement la situation,
– Remercier la personne qui vous critique (« Merci, je vois un axe de travail ; je vous propose de passer à la suite »),
– Chercher du soutien quand c’est possible,
– Faire silence et au besoin, quitter la pièce pour faire cesser les provocations.
Car pour qu’il y ait humiliation, il faut un humiliateur et un humilié.
Et 2 dernières idées à garder en tête :
➡ L’humiliation peut être une méthode d’impuissance : parce que la personne n’arrive pas à faire plier l’autre (et se sent impuissant), il humilie (se sentant tout-puissant). Cela dit donc beaucoup de choses sur l’humiliateur…
➡ Il s’agit donc de prendre du recul et d’éviter de vouloir se venger.
Il m’arrive d’accompagner des managers perçus comme humiliants (et parfois vraiment humiliants). Travailler la toute-puissance est souvent une bonne piste.