Le cumul des emplois avec le télétravail est devenu très présent aux Etats-Unis. On parle de ‘’OE’’ pour over-employed, que l’on pourrait traduire par des suremployés. Qu’est-ce que ça recouvre ?
Profiter du télétravail
Le monde du travail évolue à toute vitesse. Après la grande démission, voici les over-employed. Les OE, plutôt des cadres, profitent du télétravail, à l’abri des regards, pour cumuler plusieurs jobs. Pour y arriver, ils pratiquent la démission silencieuse : faire le strict minimum pour se dégager du temps et se consacrer à une autre activité professionnelle.
Une tendance forte
Il suffit d’observer les réseaux sociaux : sur Reddit, une communauté de 89 000 membres et sur Discord, 32 000 membres. Enfin, sur TikTok, le #overemployed cumule plus de 4,3 millions de vues. L’objectif est de partager des conseils et des astuces pour mieux cumuler les emplois.
Pour quelles raisons ?
Les OE citent plusieurs raisons de cumuler des emplois :
– Un objectif financier pour gagner plus, en travaillant au final autant qu’avec un seul emploi.
– Une manière de se sécuriser et de pouvoir claquer la porte à l’un des employeurs en cas de problème.
– Une solution pour éviter le burn-out en levant le pied sur les deux jobs.
– Puisque le système oppresse les salariés, alors autant l’exploiter en sa faveur.
Et en France ?
Le cumul des emplois (avec le télétravail) est évidemment possible. En revanche, il est soumis au code du travail qui l’encadre clairement, notamment en respectant la durée maximale légale de travail et l’obligation dite de loyauté. Si informer son employeur n’est pas obligatoire, l’employeur peut demander au salarié une attestation écrite certifiant qu’il respecte les dispositions relatives à la durée du travail. En cas de refus de transmettre ces informations ou de fausse déclaration, les employeurs peuvent licencier le salarié pour faute grave.
Une récente étude de la société de conseil Onepoint et Kantar Public montre qu’une majorité de Français devrait, en 2035, occuper en moyenne 2,3 emplois, contre seulement 8 % aujourd’hui. Le suremploi permet de faire face à un avenir économique incertain. C’est aussi une solution pour la nouvelle génération, tant pour canaliser leur grande inquiétude du futur avec une stabilité financière, que pour regarder autrement le monde du travail. Cela pose beaucoup de questions sur le développement des collaborateurs, leur fidélisation et leur engagement global.
Merci à l’ADN pour l’article global (retravaillé de mon côté) et c’est ici !
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