« J’ai le cerveau vide… ». Chaque personne que j’accompagne prononce une phrase clé au cours de son coaching. Je vous livre ici ces moments, qui éclairent mon travail de coach. Le prénom a été changé.
J’ai le cerveau vide
Camille a une trentaine d’années. Il est consultant dans un cabinet de conseil en stratégie. Rapide, sûr de lui, c’est un pilier de son entreprise. Allant vite sur tous les sujets et ayant très souvent raison, il vit de nombreuses frictions avec son entourage. Son N+1 souhaite le voir développer son intelligence émotionnelle et relationnelle.
Camille se livre dès notre première entrevue. « Toute mon enfance, ma mère m’a répété que j’avais le cerveau vide, contrairement à mon frère plus doué que moi… ».
Démontrer que c’est faux est le combat de sa vie. Il n’a de cesse de prouver qu’il peut tout entreprendre, tout gagner. Ralentir ? C’est échouer.
L’apaisement
Il est très conscient que cette course permanente l’use et l’isole. Il vit à la fois dans le passé, avec sa phrase qui le hante, et dans le futur, pour anticiper, tout contrôler et prouver.
Nous avons travaillé l’apaisement. Qu’est-ce Camille a mis en place ?
– Repositionner cette phrase du passé dans le passé.
– S’ancrer dans le présent et regarder les succès obtenus.
– Pratiquer un sport, pour évacuer, et être dans son corps et dans sa tête (pleine 😉).
– Et changer de combat : chercher à réussir sa vie plutôt que prouver aux autres sa valeur.
Semaine après semaine, le message porte. Camille gère mieux ses émotions (surtout sa colère) et crée des relations de meilleure qualité.
Au cours de la réunion de clôture, son manager dit le trouver plus souple, moins stressé donc moins stressant. Il lui confie des missions nécessitant plus de finesse relationnelle. C’est Camille qui a le dernier mot : « Avant, je voulais éclater tout le monde. Désormais, je veux simplement m’éclater ».
Photo de Milad Fakurian sur Unsplash