L’anxiété liée à la performance est une forme spécifique d’inquiétude qui surgit lorsque nous nous sentons jugés sur nos compétences ou nos résultats. Mais d’où vient-elle ? Comment se manifeste-t-elle ? Et surtout, comment la gérer ?
Comprendre les mécanismes de l’anxiété
L’anxiété est une réaction normale de notre organisme face à une menace perçue. Elle peut être ponctuelle ou ancrée dans la personnalité.
Aussi, lorsqu’une personne est confrontée à une exigence, par exemple un dossier à rendre ou une prise de parole, elle interprète cette demande selon ses ressources internes. Puis, si elle perçoit un écart entre ce qui est demandé et ce qu’elle pense pouvoir fournir, le stress monte. Cela va générer une réaction psychologique et physique (bouffées de chaleur, ruminations, palpitations…). Et ensuite un comportement face à cette menace : affrontement, évitement ou paralysie. Par exemple : « je ne suis pas en mesure de prendre la parole sur ce dossier, et j’ai une extinction de voix le matin de la réunion. »
Identifier les symptômes et les causes
Les manifestations de l’anxiété liée à la performance sont multiples (sans être exhaustives) :
– Physiques : maux de tête ou d’estomac, tensions musculaires, troubles du sommeil, bouffées de chaleur.
– Cognitives : ruminations, pensées négatives, difficultés de concentration.
– Psychologiques : irritabilité, perte de confiance et d’estime de soi, procrastination ou hyperactivité.
Ces symptômes varient d’une personne à l’autre.
Ensuite, pour les causes, nous retrouvons des attentes démesurées de la part des collaborateurs ou subissant une très forte pression. Cette anxiété particulièrement les personnes perfectionnistes ou celles qui souffrent du syndrome de l’imposteur.
Agir pour en sortir
Aussi, pour apaiser cette anxiété, plusieurs leviers existent.
– La connaissance de soi : repérer les situations déclenchantes et les émotions vécues, comprendre ses pensées automatiques, apprendre à les accueillir et à les modifier.
– Les outils de gestion du stress : pratiquer la méditation, la relaxation, l’activité physique ou la visualisation de la situation.
– La valorisation : noter ses réussites, s’attarder sur le processus pour y arriver, les ressources mobilisées.
– Ou encore le besoin d’aide : revoir les objectifs avec son manager, poser des limites, demander un coaching et voir son médecin au besoin.
Enfin, la bienveillance envers soi-même est essentielle. Apprendre à se regarder avec lucidité et sans jugement permet de sortir de la spirale anxieuse.
L’anxiété liée à la performance peut être douloureuse, elle n’est pas une fatalité. En comprenant ses mécanismes et en apprenant à y répondre avec justesse, il devient possible de reprendre confiance et d’avancer sereinement.