Les mentalités commencent à évoluer et permettent aux hommes d’accepter et d’ouvrir leurs émotions aux autres. Il y a encore du chemin à faire car l’éducation et la socialisation, encore aujourd’hui, mettent les hommes à distance de leurs émotions, contrairement aux femmes.
Se livrer, dire ce qui ne va pas, pleurer, douter sont un apprentissage émotionnel et le plus tôt est le mieux. Ce que l’on note encore :
- Côté fille : une normalité d’être sensible, fragile, de pleurer, de dire ce qu’elles ressentent et de pouvoir craquer, quasi inhérent à la nature féminine.
- Côté garçon : une quasi interdiction à montrer son chagrin, à ne pas montrer sa douleur et sa peur, preuve d’une certaine vulnérabilité et ne correspondant pas au stéréotype de l’homme fort et infaillible. Injonction virile où seule la colère et ses débordements sont acceptés. Avec comme conséquences pour les hommes : de délaisser certaines professions considérées à tort comme peu viriles comme les métiers axés sur les services à la personne ou nécessitant peu d’appétit pour la compétition, le pouvoir ou les défis ; de nier leurs émotions et se terrer dans le silence et la souffrance, avec souvent le besoin d’apaiser leurs tensions et leur stress en consommant de l’alcool par exemple. Ou dans le pire des cas, le suicide (sur 10 000 suicides chaque année, 75 % concernent des hommes).
Il est donc temps que les mentalités changent et de libérer les émotions masculines. Ce qui suppose d’autoriser et d’apprendre aux jeunes garçons dès leur plus jeune âge à exprimer leurs émotions, de les accompagner à accueillir leurs émotions et celles des autres pour sortir de l’image bien ancrée que c’est une faiblesse d’exprimer ses émotions.
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