La crise sanitaire a plongé bon nombre d’entre-nous dans un sentiment d’échec avec parfois la difficulté d’en sortir. Difficulté d’être présent auprès de nos équipes, dossiers en urgence ou encore enchaînement des réunions peuvent entraîner un sentiment de faire mal voire d’être en échec. Quelles solutions s’offrent à nous pour sortir du sentiment d’échec ?
L’échec est normal
L’échec fait partie intégrante d’un parcours professionnel. Il peut être difficile, désagréable à vivre, souvent temporaire puisqu’il correspond à une situation à un moment donné.
Néanmoins, l’échec est encore perçu comme un tabou alors que se tromper, c’est avancer. Citons Thomas Edison, l’inventeur notamment du phonographe et de l’ampoule électrique : « Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas. »
La persistance du sentiment d’échec à l’heure de la Covid-19
Pourquoi ressentons-nous davantage ce sentiment d’échec actuellement ? Une étude a été menée par la Havard Medical School pendant 75 ans (c’est bien ça !) sur 724 personnes de milieux sociaux et d’âges différents. Elle révèle que les relations humaines favorisent le bonheur et augmentent l’espérance de vie à l’instar de l’isolement, néfaste pour notre santé. Et nos capacités cognitives, comme la mémoire ou la clarté des idées, sont renforcées par la présence de relations humaines. Du coup, privés de ces précieuses relations, nous voyons nos actions plus négativement et notre sentiment d’échec perdure.
Alors face à ce sentiment d’échec, comment s’en sortir ? Voici quelques solutions !
Solution 1 : se plaindre avec parcimonie
Exprimer des sentiments négatifs est sain, estime Robin Kowalski, professeure de psychologie à l’université de Clemson, aux États-Unis. Car se plaindre un bon coup et repartir de l’avant permet de prendre du recul sur une situation stressante, de mettre des mots sur nos sentiments. Et le seul fait de nommer ce qui ne va pas revient déjà à nous libérer d’une partie de son poids. Donc, se plaindre un peu est une bonne solution mais sans envahir notre entourage !
Solution 2 : se débarrasser de nos regrets
Nos choix sont susceptibles de susciter des regrets. Et ils peuvent nous empoisonner la vie ! Pour s’en débarrasser, plusieurs pistes sont à suivre :
– Accepter la possibilité de commettre des erreurs.
– Cesser de se blâmer pour ce qui nous est arrivé et éviter que le regret devienne toxique.
– Considérer le regret comme un cadeau, une opportunité d’en tirer des leçons pour la suite.
Solution 3 : faire taire l’imposteur
Le sentiment d’échec peut aussi provenir du syndrome de l’imposteur. Ce syndrome se manifeste par une insatisfaction permanente dans le travail, un sentiment de ne pas mériter le poste occupé et d’être incompétent. Avec pour conséquence de travailler deux fois plus par peur d’être démasqué. Aussi, afin de sortir de ce sentiment d’échec, trois solutions peuvent être activées :
– Être tolérant et bienveillant avec soi-même en arrêtant la recherche de la perfection,
– Savoir valoriser son travail, ses compétences et ses réussites,
– Cesser d’écouter cette petite voix intérieure qui fait douter pour gagner en confiance.
Solution 4 : se détacher du regard de l’autre
Dans notre monde de performance, où être bon dans tout est important, nous pouvons être confrontés au fréquent jugement de l’autre. Et à l’ère des réseaux sociaux, ce regard est multiple et peut augmenter notre sentiment d’échec. Pour se détacher du regard de l’autre, nous pouvons renforcer notre confiance personnelle (nos qualités, nos réalisations, nos valeurs, etc). Nous pouvons la formaliser en un mantra, une devise personnelle illustrant nos convictions profondes. Elle sera une boussole sur laquelle s’appuyer lors de moments d’inconfort.
Solution 5 : retrouver notre optimisme
La psychologie positive nous invite à entraîner notre cerveau à l’optimisme. En effet, plus le cerveau est en mode positif, plus il est efficace et bien plus qu’en mode négatif et stressé (31% de performance en plus). A nouveau, quelques solutions pour sortir du sentiment d’échec :
– Noter chaque jour 3 évènements positifs, pendant au moins 21 jours, délai nécessaire pour que notre cerveau se mette naturellement en mode positif.
– Remercier ou féliciter une fois par jour une personne de notre entourage.
– Pratiquer la relaxation de façon régulière pour favoriser une meilleure sérénité (retrouvez un exercice de respiration ici).
– Et mettre notre cerveau au repos et laisser notre esprit vagabonder pour des pensées plus fluides. Accepter de ralentir et de prendre un peu de temps pour retrouver les bienfaits de la rêverie.
Solution 6 : adopter le lâcher-prise
Le lâcher-prise est la capacité à faire avec la situation rencontrée. Ainsi, sortir du sentiment d’échec, c’est accepter ce qui se passe sans vouloir tout contrôler, trouver un juste milieu entre l’abandon et le tenir bon. C’est aussi réguler notre ego pour éviter de croire que nous maîtrisons tout. Pour y arriver, il faut un peu de patience pour modifier des petites choses, tester une nouvelle approche et accepter de sortir de notre zone de confort.
Solution 7 : cultiver la résilience
Selon Boris Cyrulnik, la résilience « c’est l’aptitude d’un corps à résister aux pressions et à reprendre sa structure initiale, donc la capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité ». Pour cela, il est nécessaire de prendre du recul sur les situations vécues, comprendre ce qui sous-tend ce sentiment d’échec. Dans le même temps, renforcer nos capacités personnelles pour savoir faire face, se sentir en confiance et continuer à avancer malgré les difficultés.
Sortir du sentiment d’échec est une affaire d’efforts et de persévérance. Entre autres, lâcher prise, stopper les plaintes trop nombreuses, s’autoriser à rêvasser, être optimiste… Ces efforts seront portés par le fait de trouver au bout un potentiel de progrès, d’amélioration et de transformation. Et terminons avec Thomas Edison : « Je ne suis pas découragé car tout nouvel échec constitue un pas de plus vers la victoire. »
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