Parler de soi, quel plaisir ! Cette affirmation repose sur des bases scientifiques solides et révèle une facette essentielle de notre fonctionnement psychologique et social.
Le cerveau aime ça
Des études menées par les chercheurs du Harvard University Social Cognitive and Affective Neuroscience Lab montrent que nous passons 60 % de nos conversations à parler de nous. Ce chiffre grimpe à 80 % lorsque nous nous exprimons sur les réseaux sociaux.
Loin d’un simple épanchement narcissique, ce comportement active dans le cerveau les zones de la récompense. Résultat : cela procure une sensation de bien-être, au même titre que la nourriture ou les expériences sensorielles fortes.
Une fonction sociale essentielle
Et au-delà du plaisir personnel, parler de soi joue un rôle fondamental dans la construction du lien social. Comme le souligne Adrian F. Ward, docteur en philosophie de l’Université de Harvard, l’auto-expression crée du lien. Elle contribue à notre survie en favorisant l’ouverture aux autres. Partager un vécu, une émotion, une réflexion crée un espace de confiance. C’est aussi une façon d’inviter l’autre à faire de même, en miroir.
Un levier de leadership
Partager une histoire personnelle, exprimer un ressenti ou une expérience vécue, c’est inviter l’autre à nous connaître. Ce geste favorise la confiance, la coopération et le sentiment d’appartenance. Ce n’est pas pour rien que les leaders inspirants utilisent souvent des anecdotes personnelles : elles humanisent, rapprochent et renforcent la crédibilité du message.
Une invitation au coaching
Ce phénomène s’illustre très bien en coaching : lorsqu’une personne parle d’elle-même dans un espace d’écoute structuré, elle entend ses propres mots autrement. Cela favorise les prises de conscience et les premiers pas pour fonctionner autrement.
Parler de soi, quel plaisir ! Cette phrase prend ici tout son sens : c’est une source de clarté, un levier de relation, un chemin de développement.