Développer individuellement et collectivement : voici un autre grand point dans le rôle du manager. Nous poursuivons les articles sur la difficulté d’être manager en raison des attentes très fortes sur ce métier. Donc développer individuellement et collectivement. Comment ?
Lire les précédents épisodes :
De la difficulté d’être manager et Donner du sens
De l’autonomie…
Le talent d’un manager est de savoir bien s’entourer, de dénicher les pépites et d’exclure les têtes brûlées. Et même si ses collaborateurs sont d’une formation initiale d’un bon niveau, son rôle est de continuer à les développer. Les faire grandir dans leurs compétences techniques et adaptatives. Les responsabiliser dans leur travail. Evidemment, nous partons du principe que les collaborateurs en ont envie.
L’évolution de notre société nous rend naturellement plus autonomes : quasiment tout est disponible sur Internet pour s’informer, se former (bon, avec plus ou moins de sérieux). Du coup, les salariés, comme une sorte de génération « tutoriels », attendent voire revendiquent la même chose dans l’entreprise. Il est donc difficile pour le manager de s’extraire de ce qui se passe en dehors de l’entreprise.
Donc, développer l’autonomie, c’est contrôler à bon escient pour laisser se mettre en place le sens des responsabilités, la confiance et lutter contre la lourdeur des procédures. C’est aussi la création d’un collectif en misant sur la complémentarité, la capacité à travailler ensemble. C’est enfin intégrer les différents outils numériques pour faire travailler en collaboratif, donner accès rapidement aux contenus utiles… Avec une attention pour les millennials : rompus à la colocation, ils savent partager les espaces tout en s’isolant pour travailler dans leur bulle.
… Et du soutien et de la reconnaissance
Pour autant, développer l’autonomie va aussi de pair avec le soutien aux collaborateurs. Pour le manager, il s’agit bien de doser responsabilisation pour renforcer l’autonomie et cadre pour éviter les excès de liberté, sources d’erreur et de souffrance. Pour les millennials, nés dans un monde en mouvement et d’immédiateté, ils attendent de conduire leurs propres expériences maintenant. Ainsi, aider les collaborateurs à trouver eux-mêmes la solution, et leur donner un coup de pouce quand ils sèchent.
En effet, les collaborateurs ont besoin de se sentir utiles et valorisés dans la contribution qu’ils apportent à l’entreprise. Là aussi, le manager doit trouver le bon équilibre entre :
– reconnaissance de la performance en félicitant et remerciant, tant pour les efforts que les résultants,
– et écoute et patience pour recadrer au besoin et convaincre qu’il reste encore des choses à apprendre.
Tout le monde, en tout cas, beaucoup de monde, s’inscrive dans un horizon plus court, il s’agit donc, au présent, de développer individuellement et collectivement leurs compétences et leur employabilité. Tout en reconnaissant le travail, l’engagement, les résultats obtenus… Facile à écrire et pour le voir avec les personnes que j’accompagne, une bonne série d’injonctions contradictoires…
Photo by Hayley Maxwell on Unsplash