Pourquoi nier l’évidence ? Il nous est tous arrivé de discuter avec des personnes qui lorsqu’on leur prouve, preuves à l’appui qu’elles ont tort, campent sur leurs positions. Explications.
Se protéger
Lorsque les individus sont confrontés à des informations désagréables ou menaçantes pour leur perception du monde, ils peuvent instinctivement nier ces réalités pour se protéger émotionnellement. Ainsi, certains peuvent minimiser la gravité de la situation climatique pour atténuer leur anxiété face à un avenir incertain.
Et c’est aussi une façon de préserver leur estime d’elle-même en évitant d’admettre des erreurs ou des faiblesses.
Lutter plutôt qu’accepter
En effet, pour ces personnes, il est plus facile de nier les faits que de renoncer à leurs croyances. Cette emprise de la croyance sur la preuve s’explique, par ce que l’on appelle, la dissonance cognitive.
Ainsi, il y a dissonance cognitive quand il y a une tension interne, une contradiction entre plusieurs pensées, croyances, émotions et attitudes d’une personne. Au lieu d’admettre leur erreur, les personnes font des tentatives désespérées pour minorer ou déformer les preuves. Ou encore les adapter à leurs croyances afin de réduire la dissonance.
L’impact de nos biais cognitifs
De plus, les biais cognitifs peuvent également expliquer pourquoi nier l’évidence. Par exemple, le biais de confirmation nous pousse à rechercher des informations qui confirment nos croyances préexistantes, tout en rejetant celles qui les contredisent. Dissonance cognitive et biais de conformation, un joli combo !
Autre biais cognitif : le biais de statu quo, qui donne la préférence à éviter les pertes plutôt qu’à obtenir des gains. Le statu quo offre un sentiment de sécurité et de stabilité pour ces personnes, sans remettre en question leur confort établi.
Quoi faire ?
Face aux comportements de ces individus, il est conseillé d’être dans une écoute attentive tout en faisant preuve d’empathie, de respect et de compréhension. Enfin, il est important de discuter sans attaquer, de rassurer la personne sur la possibilité qu’elle puisse changer d’opinion sans que cela bouleverse sa vision du monde.
Un certain nombre de raisons explique pourquoi nier l’évidence de certaines situations. Entre mécanisme de protection, biais cognitif ou encore dissonance cognitive, ces facteurs contribuent à nous faire rejeter ce qui est pourtant évident. Il s’agit donc d’être vigilant sur nos modes de fonctionnement.
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